La ville de Mabada, à 30 km au Sud-Ouest d’Amman, est surtout connue pour ses belles mosaïques byzantines conservées dans ses églises et ses musées. D’ailleurs l’impressionnante carte mosaïque du VIe siècle de la Terre Sainte est un incontournable des visites à Madaba. Mais elle n’est pas la seule, les rues étroites de la ville, parsemées de vieilles maisons en pierre ottomane, conduisent à beaucoup plus d’exemples, notamment la magnifique et complexe mosaïque de l’église des Apôtres ainsi que les mosaïques du mont Nebo, le sommet où Moïse regardait la Terre Promise. Madaba peut être aussi une base idéale pour deux ou trois jours d’exploration du Nord de la Jordanie. Madaba est proche d’Amman, de la mer Morte et du site de baptême de Jésus, et est à seulement 18 km de l’aéroport international Queen Alia. Madaba peut être une alternative intéressante à Amman pour ceux qui souhaite éviter la capitale.
Brève histoire de Madaba
L’histoire de Madaba remonte plus loin que vous ne pouvez l’imaginer, au-delà de ses mosaïque byzantines.
Madaba pendant l’antiquité
Madaba est d’abord mentionné dans l’Ancien Testament comme ayant été conquise, avec le reste du pays de Moab, par les Israélites. La ville a été reprise par Moab au milieu du IXe siècle av. J.-C. par le roi Mesha, à ce moment-là le prophète israélite Isaïe est apparu. Après quelques agitations pendant la période hellénistique, passant des mains grecques au juif et aux nabatéen c’est pendant la période romaine que la ville a connu l’ordre et la prospérité. Au troisième siècle après J.-C, Madaba frappait ses propres pièces.
Le christianisme se répandit rapidement et en 451 Madaba avait son propre évêque. Les mosaïstes étaient à l’œuvre dans et autour de la ville depuis bien avant les années 390, mais l’art de la mosaïque a vraiment commencé à fleurir à Madaba sous le règne de l’empereur Justinien (527-65). Vers la fin de ce siècle, Mgr Serge a supervisé un âge d’or de l’accomplissement artistique de Madaba dont on en retrouve aujourd’hui les mosaïques survivantes : celle de la cathédrale (576), de l’Église des Apôtres (578), de l’Église de Mgr Serge à umm ar-Rasas (587), de la Crypte de Saint Elianos et de l’Église de la Vierge de Madaba (tous deux 595) et de l’Église commémorative de Moïse sur le mont Nébo (597), ainsi que la célèbre carte mosaïque de la Terre Sainte, toutes datent de son mandat. Lorsque les armées perses passèrent en 614, suivies de près par les musulmans, Madaba se rendit sans combattre et conserva ainsi son identité chrétienne et sa population. Des églises ont été construites et des mosaïques étaient posées pendant encore cent ans ou plus. Une mosaïque découverte à umm ar-Rasas mentionne un évêque de Madaba datant de 785.
Madaba pendant les temps modernes
Madaba a été abandonnée pendant la période mamelouke et ses ruines sont restées intactes pendant des siècles. En 1879, le conflit entre les tribus chrétiennes et musulmanes de Kerak a conduit à l’exil volontaire de quatre-vingt-dix familles catholiques et orthodoxes. Ils sont arrivés à Madaba, ou ils ont revendiqué les terres environnantes et ont commencé à les cultiver. Les autorités ottomanes de Damas les ont acceptés, mais n’ont pas autorisé la construction de nouvelles églises.
C’est en 1884, lors des travaux d’aménagement d’une nouvelle église, que la remarquable carte mosaïque de Madaba de la terre sainte a été découverte, suivie de près par de nombreuses autres mosaïques qui se trouvait dans les églises et les maisons de toute la ville. Des érudits et des archéologues sont arrivés du monde entier, et leurs recherches révèlent encore régulièrement des mosaïques et des vestiges du passé sous les rues du centre-ville moderne.
De nos jours, l’équilibre social et religieux de la ville change, les projets d’urbanisation ont amené des dizaines de milliers de familles musulmanes à migrer des villages voisins pour occuper les banlieues de Madaba. Bien que les chrétiens, grecs orthodoxes, catholiques et autres confessions représentent encore l’écrasante majorité des habitants du centre-ville (à plus de 95%). La population chrétienne totale de Madaba est aujourd’hui d’environ 14 000 habitants dans une grande municipalité qui a dépassé les 120 000 habitants.
Excursions autour de Madaba
Il y a quelques belles possibilités d’excursions, grâce au paysage riche en canyons, gorges, vallées et collines autour de Madaba, Mukawir et les sources thermales ma’in notamment des activités d’aventure dans les montagnes et la campagne de Madaba avec des rencontres avec des familles locales. Une occasion unique de goûter à la vie rurale à la cuisine authentique.
Randonée et canyoning à Madaba
Les sentiers sont en majorité relativement courts et faciles, en bas Wadi Wala ou Wadi Kerak.
Mais il y a aussi de longues et difficiles randonnées en canyoning à Wadi Manshala, Wadi Mukheiris , le canyon arc-en-ciel de Wadi Qseib et d’autres. Le mieux c’est de partir avec un guide Local.
La plupart des excursions sont d’une journée, entre six à douze heures de marche, canyoning, natation à travers les piscines naturelles et les chutes d’eau.
Les prix sont assez chers pour ces excursions et gardez à l’esprit que le terrain est souvent difficile dans des gorges étouffantes ou les températures peuvent monter en flèche et la déshydratation peut frapper même les marcheurs les plus expérimentés.
L’hôtel Evason Ma’in propose également des randonnées plus courtes, sur les falaises autour de la vallée des sources thermales. Contactez-les pour plus de détails.
Velo et VTT à Madaba
Les collines autour de Madaba sont également parfaites pour le vélo et le VTT. Plusieurs itinéraires sont possibles la fois sur route et en dehors, y compris des itinéraires de Madaba au mont Nebo ou Mukawir, ainsi que des promenades faciles jusqu’à la mer Morte et une demi-journée à explorer les champs de dolmen.
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