Amman, la capitale de la Jordanie, est une ville fascinante de contrastes, idéalement située sur une zone entre le désert et la fertile vallée du Jourdain, une base idéale pour plonger au cœur de la Jordanie, car il n'y a pas plus de quatre heures de route depuis n'importe quel point du pays.
Souvent sous-estimée par la majorité des voyageurs en Jordanie, Amman, la capitale jordanienne contraste fortement avec ses voisins. C’est une ville chaleureuse au charme inattendu, baignée d’un nouveau dynamisme : les investissements affluent, de nouveaux bâtiments montent, les quartiers se rajeunissent et la ville bourdonne de cafés, de galeries et de commerces. Si vous aimez visiter des mosquées médiévales, de bazars d’épices, allez ailleurs ; si vous voulez savoir comment une jeune capitale arabe fait son chemin dans le monde, Amman est pour vous.
Amman est une ville du 20ème siècle : Ce n'était guère qu'un village agricole non considéré quand l’Emir Abdullah l'a choisie pour être sa nouvelle capitale en 1921. Le sentiment qu’Amman était un village est mis en évidence lorsque vous passez quelques temps dans les rues animées du centre-ville. Ici, le poids de l'histoire, qui a une présence importante dans de nombreuses villes du Moyen-Orient, est absent.
La plupart des habitant de la capitale s'identifient comme originaires d'ailleurs. Ces dernières années les Circassiens, les Irakiens et surtout les Palestiniens sont arrivés dans la ville en grand nombre, exilés volontairement ou de force de leur pays d'origine et récemment ils sont rejoints par des Libyens et des Syriens. Amman est une ville d’asile par excellence, les cultures distinctives qu’apportent ces différents origines se bousculent encore pour vivre avec la culture des bédouins indigènes. En effet, des chrétiens vivent à côté de musulmans, des islamistes conservateurs et des laïcs radicaux se côtoient et les Jordaniens d'origine palestinienne affirment leur identité face aux tendances nationalistes des Jordaniens etc...
Les amateurs de ruines et de vestiges historiques, sans beaucoup de temps à disponibilité, ne restent généralement qu’une nuit à Amman; cependant, si vous avez du temps et que la culture du pays vous intéresse, vous pouvez facilement passer plusieurs jours à explorer les pentes des imposantes collines d'Amman, et découvrir la vie des Jordaniens dans la capitale de la Jordanie.
D’un point de vue historique, le théâtre romain de la capitale et le palais omeyyade du VIIIe siècle sont les seules attractions importantes, avec le musée d’Amman. Mais le véritable intérêt d’Amman c’est plus sa scène artistique contemporaine naissante. Le centre des arts de Darat Al Funun, la National Gallery et des événements musicaux réguliers peuvent ajouter une perspective surprenante à votre expérience de la ville. La ville constitue également une bonne base pour des excursions d'une journée vers le nord du pays.
♦ Amman dans l’Ancien Testament
Vers 1800 avant JC, la colline maintenant connue sous le nom de Jabal Al Qal’a, qui surplombe la vallée centrale d’Amman, a été fortifiée pour la première fois. Selon Genesis, la région était habitée par des géants avant l'arrivée des Ammonites au XIIIe siècle avant JC, nommés comme descendants (avec les Moabites) de la séduction ivre de Lot par ses deux propres filles. En 1200 avant JC, la citadelle de Jabal Al Qal’a avait été rebaptisée Rabbath Ammon (Grande Cité des Ammonites) et était la capitale d’une zone largement défendue qui s’étendait de la Zarqa aux fleuves Mujib.
Rabbath ou Rabbah est mentionnée plusieurs fois dans l'Ancien testament ; la première référence, rapporte qu’après une victoire au combat, la ville avait saisi comme butin le grand lit de fer du roi Og, dernier des géants. Plus tard, le livre de Samuel raconte que, vers 1000 avant JC, le roi israélite David a envoyé des messagers à Rabbath avec des condoléances pour la mort du roi ammonite. Malheureusement, les Ammonites soupçonnaient les messagers d'être des espions : ils leurs ont rasé la barbe, déchiré leurs vêtements et les ont renvoyés chez eux. En réponse à une insulte aussi profonde, David a envoyé toute son armée contre Rabbath, et a réduit à l'esclavage les Ammonites survivants. La querelle entre voisins a duré pendant des siècles.
♦ Amman d'Alexandre le Grand aux temps modernes
Après qu'Alexandre le Grand ait conquis la région en 332 avant JC, son successeur Ptolémée II Philadelphia a reconstruit Amman et l'a baptisée Philadelphia, la « ville de l'amour fraternel ». La tourmente a régné après la prise de contrôle des Séleucides en 218 avant JC jusqu'à ce que les Romains rétablissent l'ordre en créant la province de Syrie en 63 avant JC.
Philadelphia était à son apogée comme la plus méridionale des grandes villes de Décapole et a grandement bénéficié des échanges le long de la Via Nova Traiana, achevée en 114 après JC par l'empereur Trajan pour relier Bosra, la capitale provinciale, à la mer Rouge. Plus tard les Romains ont complètement réaménagé Amman et ont construit de grands édifices publics, dont deux théâtres, un nympheum, un temple d'Hercule et un immense forum, qui ont tous survécu.
À l'époque byzantine, Amman était le siège d'un évêché et était encore un centre régional lorsque les Arabes l'ont conquise en 635 ; le nom de la ville est devenu Amman sous la dynastie omeyyade dont la capitale était Damas. Amman est devenue une capitale régionale jusqu’à la prise de contrôle par les Abbassides peu de temps après qui ont déplacé tout le pouvoir régional vers l'Est à Bagdad et l'influence d'Amman a commencé à décliner, même si elle a continué à servir d'arrêt aux pèlerins sur le chemin du sud vers La Mecque.
Au cours des siècles suivants, les voyageurs mentionnent une ville de plus en plus déserte. Les collines d'Amman ne servaient que de pâturage aux bédouins locaux, jusqu’ au moment où les réfugiés circassiens ont été installés à Amman par les Ottomans dans les années 1870. Les Circassiens ont cependant ravivé la fortune de la ville d’Amman et, lorsque l'émirat de Transjordanie a été créé en 1921, l'émir Abdullah a choisi Amman pour être sa capitale.
♦ Amman du 20ème siècle
Jusqu'en 1948, Amman ne comprenait qu'un village de maisons étroitement regroupées dans les vallées au-dessous de Jabal Al Qal’a, avec une poignée de bâtiments sur les pentes inférieures des collines environnantes. Mais cette année-là, les Palestiniens, fuyant ou expulsés du nouvel État d'Israël, ont doublé la population d’Amman en seulement deux semaines. Des camps de fortune pour accueillir les réfugiés ont été installés à la périphérie et, à la suite d'un autre afflux massif de réfugiés palestiniens de Cisjordanie, occupés par Israël en 1967, l’urbanisme a commencé à fusionner avec les camps pour créer les banlieues tentaculaires de la capitale jordanienne.
Amman a connu une grande période de développement lors de la guerre civile libanaise en 1975. Beyrouth avait été la capitale financière, culturelle et intellectuelle du Moyen-Orient, mais lorsque les hostilités ont éclaté, de nombreuses institutions financières ont délocalisé leur siège régional à Amman. Avec l'argent et l'influence occidentale : aujourd'hui, il y a des parties de l'ouest d'Amman qui ressemblent à des quartiers hauts de gamme des villes américaines ou européennes, avec de larges avenues verdoyantes bordées de villas, et des autoroutes rapides à plusieurs voies qui sillonnent les centres commerciaux et les immeubles de bureaux en verre.
Il y a eu un troisième afflux de Palestiniens, cette fois expulsés du Koweït après la guerre du Golfe de 1991 ce qui a de nouveau surpeuplé la ville et ses environs.
♦ Amman au 21ème siècle
Lorsque le roi Hussein a signé un traité de paix avec Israël en 1994, mettant fin à un état de guerre qui persistait depuis 1948, de nombreux Ammaniens espéraient voir un nouveau départ de la ville ; Les liens intimes avec les palestiniens et la culture d’affaires orientée vers l’Ouest laissaient à penser que la richesse et le commerce, sans parler de l’aide occidentale, commenceraient à affluer.
Le développement des bâtiments a explosé à travers la ville, mais pendant plusieurs années, bon nombre des nouveaux hôtels et immeubles de bureaux étaient vides, Amman voyant peu de retombées économiques du rapprochement politique avec Israël.
Depuis les premières années de ce siècle, cette situation a changé. D'importantes aides américaines commencent à avoir un effet. Les institutions politiques et économiques de la Jordanie se renforcent. Avec la libéralisation croissante de l’économie, la confiance dans Amman en tant que capitale économique est en croissance. L'investissement du secteur privé a explosé, en grande partie en provenance des pays du Golfe.
Les réfugiés ont continué à arriver, notamment les Iraquiens, après la guerre du Golfe de 2003, et les Syriens, après le soulèvement de 2011 et la guerre qui a suivi. Ce flux rajoute de la mixité sociale mais aussi une pression supplémentaire sur les infrastructures de la ville. Une circulation parfois très compliquée qui résulte au non-développement du réseau de transports publiques.
Amman peut aujourd'hui affirmer qu'elle jouit d'une grande influence dans la région.
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