Umm Qais, les plus importantes ruines du nord avec la plus belle vue panoramique de la Jordanie
Hors des sentiers battus à 30 km au nord-ouest d’Irbid, niché dans l’angle des frontières de la Jordanie, Israël et le Golan, le village d’Umm Qais vaut bien l’effort du trajet. Que vous visitiez en une journée Irbid ou que vous restiez la nuit pour savourer le crépuscule et les matins frais du nord, l’attraction principale est l’exploration des ruines d’Umm Qais , dont certaines sont mélangées avec les maisons de basalte noir et de calcaire blanc d’un village ottoman abandonné. Umm Qais est, après Jearsh est une visite incontournable du nord de la Jordanie.
Depuis la fondation de l’État d’Israel en 1948, les Palestiniens qui ont été expulsés ou ont fui leurs maisons sont venus dans cette région spécifiquement pour savourer les vues spectaculaires sur leur ancienne patrie. Des hauteurs ont peut voir la ville riveraine de Tabariyyeh (nom arabe pour les Tibériades ) et son lac ainsi que les villages et la campagne de la Galilée.
Située au nord de la Jordanie, Umm Qais est une autre ville profondément enracinée dans l'histoire. Au sommet de ses collines, les visiteurs peuvent profiter d'une vue panoramique à couper le souffle sur la mer de Galilée et les hauteurs du Golan. La vieille ville, Gadara, remonte à plus de 2400 ans, lorsqu'elle faisait partie de la décapole de l'Empire romain, et avait une importance stratégique particulière, car elle traversait de nombreuses routes commerciales entre la Palestine et la Syrie. L'importance d'Umm Qais a continué à travers l'histoire, pour devenir un centre financier important au temps de l'empire ottoman et, plus récemment, l'un des fronts les plus avancés de la guerre de six jours entre Arabes et Israéliens en 1967.
Lors de la visite d’Umm Qais, vous traverserez ces différentes époques. Vous verrez la ville romaine de Gadara, avec les ruines de ses marchés et défilés militaires, et vous pouvez même aller sous terre pour visiter le réseau méticuleusement conçu de tunnels s'étendant sur des centaines de kilomètres qui reliaient Gadara à d'autres villes de Decapolis.
A Umm Qais, vous aurez aussi l’occasion de revivre des moments qui ont marqué l'histoire pendant la guerre de 1967, en parcourant les tranchés de l'armée jordanienne de l'époque, dont les soldats avaient juré de protéger les frontières nord de leur pays.
Mais la vraie joie de l'expérience est d’essayer de tirer comme un archer romain dans le champ de tir à l'arc aux normes olympiques d'Umm Qais, ou de faire une expérience de guerre moderne dans le parc de paintball sur le thème de la guerre de 6 jours.
Après la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., Gadara a été fondée par les Ptolémées comme une ville frontière avec les Séleucides. En 218 av. J.-C., les Séleucides ont indexé la ville, mais ils seront assiégés un siècle plus tard par les Hasmonéens juifs ; lorsque le général romain Pompée impose l’ordre dans toute la Syrie en 63 av. J.-C., il supervisa personnellement la reconstruction d’ Umm Qais.
♦ Umm Qais et l’Empire romain
La ville a gagné en d’autonomie sous l’Empire Romains, et est devenue une ville importante de la Décapole. La domination romaine, en particulier après l’annexion du royaume nabatéen par Trajan en 106 après J.-C. , a apporté stabilité et prospérité. Comme à Jerash, Umm qais a connu des travaux de construction publique à grande échelle au cours de l’âge d’or du deuxième siècle. Des sources littéraires décrivent Gadara à cette époque comme une ville d’une grande vitalité culturelle, un centre de philosophie, de poésie et des arts de la scène, où les Romains en quête de plaisir venaient s’y installer. Dès natifs de la ville sont devenus de célèbres philosophes et intellectuels de tout genre, tels que Menippos, un célèbre philosophe cynique et satiriste, Philodemus, philosophe épicurien du milieu du premier siècle avant JC, Meleager, un poète d’amour très apprécié et Theodoros de Gadara qui était une célèbre rhétorique du premier siècle et bien d’autres.
♦ Umm Qais àprès les romains
Jusqu’en 325 après JC Gadara était le siège d’un évêché, mais sa proximité avec les batailles à Pella et Yarmouk, lorsque les armées musulmanes ont vaincu les Byzantins chrétiens, a conduit la ville à passer sous la domination musulmane même avant la fondation du califat omeyyade à Damas en 661. Cependant, une série de tremblements de terre peu de temps après ont détruit une grande partie de l’infrastructure de Gadara, et la ville est entrée en déclin pendant plusieurs années. À un moment donné au Moyen Age, son nom a changé en um Qais, mais on sait peu de choses de l’histoire de la ville à partir de ce moment.
C’est en 1806 que le voyageur allemand Ulrich Seetzen a identifié les ruines comme étant celles de Gadara. Pendant les années 1890, un petit village s’est construit sur les ruines romaines, les habitants réutilisait les pierres pré-coupées pour construire leurs maisons autour des cours gracieuses. Plus tard un village plus moderne s’est rapidement développé à proximité, mais les gens ont continué à occuper les chalets ottomans jusqu’en 1986, lorsque les 1500 habitants ont accepté la proposition du ministère du Tourisme leurs demandant de quitter leurs maisons, afin de permettre aux archéologues de dégager le site pour les fouilles.
Cependant, depuis lors, aucune partie du village n’a été défrichée. Au milieu des années 1990, le ministère a changé d’avis, soutenant plutôt un projet visant à transformer les chalets ottomans en un village touristique et un hôtel de style chalet. Une poignée de maisons ont été rénovées et d’autres projets sont venus et repartis, mais pendant une grande partie de l’année, le village ottoman abandonné et son voisin romain grouillent de touristes.
Au nord du Théâtre se trouve l’espace le plus spectaculaire d’Umm qais, la basilique, taillé dans le substratum rocheux d’un côté et soutenu par des boutiques voûtées de l’autre. Sa principale caractéristique, est une église byzantine carrée datant du 5ème ou 6ème siècle. Sur le côté nord de la terrasse, le pavage en calcaire blanc et les colonnes de l’atrium contrastent fortement avec les colonnes noires de l’église.
La vue est tout simplement spectaculaire. Un panorama sur la vallée du Jourdain, la mer de Galilée (avec la ville de Tibériade en vue), les gorges de Yarmouk et le plus impressionnant de tous, le plateau du Golan, pointant vers le nord en direction de jabal-Cheikh à la frontière libanaise.
Le Théâtre et le Musée du Nord d’Umm Qais
En suivant la rue autour du bord de la colline vous vous retrouverez devant le Théâtre du Nord dont les pierres pillées ont servi à construire les chalets ottomans. Au point le plus élevé de la colline se trouve le musée du site, occupant l’ancienne résidence du gouverneur ottoman, un élégant bâtiment sur deux étages, avec un portique et une belle cour intérieure. Les points forts de la collection comprennent une statue en marbre sans tête de Tyche trouvée dans le théâtre occidental, des mosaïques et des sarcophages sculptés.
Créée en 2010, la réserve naturelle de Yarmouk s’étend sur une petite surface (20 kilomètres carrés) sur les collines à côté d’Um Qais. Surplombant la rivière Yarmouk, qui marque la frontière entre la Jordanie et la Syrie, elle protège une bande de forêt de chênes à feuilles caduques ainsi que deux espèces d’orchidées rares, des mammifères, y compris des loutres, des hyènes, des loups et les gazelles de montagne, des reptiles, des poissons et quelques espèces d’oiseaux. La réserve capitalise également sur la présence de 100 000 touristes, pour la plupart des locaux, qui visitent la région chaque année en proposant des activités éducatives sur l’environnent, des explications sur la nature sur de nouveaux sentiers de randonnée, du vélo de montagne, un éco-café et un magasin écolo vendant des produits faits à la main provenant des communautés locales.
Dans les meilleurs conditions et sans intérmédiaires
le programme qui correspond à vos envies de voyage
votre voyage avec un expert local
dans les meilleurs conditions et sans intérmédiaires
Inscrivez vous et recevez nos meilleurs idées de voyage